En ce début de mois, les journées longues et chaudes voient les allers-retours incessants des butineuses. De 6 heures du matin à 9 heures du soir, cela fait 15 heures d’activités. De quoi remplir les hausses si les floraisons sont là.

De nouvelles fleurs comme la bourrache et la phacélie sont très appréciées des abeilles. La luzerne et le tournesol sont aussi en fleur selon le calendrier des agriculteurs. Le miel de tournesol est la première production de miel en France. Notez cependant que toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne : c’est principalement dans l’Ouest, le Centre et le Sud-ouest que se concentre la production de nectar donc de miel. À l’inverse, le sol calcaire du Sud-est ne favoriserait pas la production de nectar.

Que fait l’apiculteur au mois de juillet ?

Si ce n’est déjà fait, le mois de juillet sera celui de la récolte. Pour en décider, il vérifie d’abord que les cadres de hausse sont remplis et operculés. Le miel non operculé ne dispose pas du faible degré d’humidité nécessaire à sa conservation une fois extrait. Ensuite, l’apiculteur prépare sa récolte en plaçant un chasse-abeilles entre la ruche et la hausse la veille de la récolte. Ainsi, le jour de la récolte, il restera peu d’abeilles dans la hausse. Celles-ci seront chassées et la hausse retirée puis couverte afin d’éviter que les abeilles n’y reviennent. S’il dispose de peu de ruches, il pourra sortir les cadres un par un en laissant la hausse en place, les brosser de leurs abeilles puis enfermer les cadres dans une caisse de récolte. Après l’extraction, il pourra remettre les cadres dans leur hausse afin que les abeilles les lèchent et récupèrent le miel restant.

L’extraction se fait dans une pièce fermée, à l’abri des abeilles. L’apiculteur récolte le miel et la cire. S’il veut un miel monofloral, il aura pris soin de mettre des hausses vides quelques jours après le début de la floraison et d’en extraire le miel dès la fin.

LE SUIVI DES COLONIES :

Après cette dernière récolte, il est bon de noter l’état des colonies. Trois critères peuvent suffire :

  • L’état sanitaire se vérifie par la qualité du couvain, régulier, serré, non mycosé, abondant. Signes d’une bonne reine et d’une colonie en bon état démographique entre les diverses catégories d’abeilles, nourrices et butineuses.
  • Ensuite par le nombre des abeilles et un comportement « normal ».
  • L’importance des récoltes faites et le corollaire des réserves disponibles dans les corps. 

Une bonne odeur ne gâte rien, une odeur inconnue ou désagréable doit attirer immédiatement l’attention.
Un couvain dont de nombreuses cellules ne sont pas operculées, laissant une larve visible finissant par mourir (risque de loque européenne ?), doit attirer l’attention sur l’infestation par le varroa.  De même des abeilles aux ailes atrophiées sont le signe de maladies induites par le varroa.
Pour les essaims artificiels, le point de repère est qu’ils soient sur 4 cadres en juillet pour atteindre 5 cadres fin septembre. Ce point est à retenir absolument.

Une fois la récolte terminée, l’apiculteur peut faire le premier traitement anti-varroa. Par exemple, des lanières anti-varroa sont placées de chaque côté du couvain. Elles y resteront quelques semaines.

Source : https://blog.icko-apiculture.com/que-se-passe-t-il-dans-la-ruche-au-mois-de-juillet/